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Histoire

L'Histoire des Chats

Les ancêtres du chat domestique sont le chat sauvage d'Afrique, beaucoup plus gros que nos chats domestiques domestiqué il y a plus de 10 000 ans ; le chat de steppe d'Asie, lui aussi mince que le chat domestique.

Jusqu’en 2001, on pensait que les chats avaient été domestiqués par les Égyptiens pendant l’Antiquité, mais la découverte des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à Chypre repousse le début de cette relation au VIIe millénaire av. J.-C. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le stockage du grain a attiré les souris et les rats, qui ont attiré les chats, leurs prédateurs naturels.

Selon Carlos Driscoll, de l’Institut national du cancer (à Frederick, aux États-Unis), qui a comparé l’ADN d’à peu près mille chats domestiques et cinq espèces sauvages, l’ancêtre du chat domestique viendrait du Proche-Orient. C’est dans ce croissant fertile que félins et hommes auraient noué contact par intérêt commun, l’éradication des rats dans l’agriculture naissante étant échangée contre une pitance garantie.

Les Égyptiens de l’Antiquité divinisèrent le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait principalement dans la ville de Bubastis.

En guise d’animaux de compagnie, la Grèce antique ne connaît longtemps que les mustélidés, furet et belette. Plus tard, le chat sera importé d’Égypte et s’arrogera une place auprès des Grecs, d’abord sous le nom de ailouros (« qui remue la queue »), puis à partir du IIe siècle av. J.-C., katoikidios (« domestique »).

Les Romains, en revanche, vouaient une passion au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe.

En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouvait Mahomet envers ce félin. Plusieurs hadiths décrivent les attentions qu’il témoignait à son chat, nommé « Muezza ».

À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge et de la Renaissance. Persécuté, torturé, massacré, il faillit disparaître d’Europe au XIVe siècle, ce qui eut un résultat logique : ne trouvant plus leur prédateur naturel pour les combattre, les rats se mirent à proliférer et causèrent la Grande Peste de 1346-1352, qui tua 25 millions de personnes, soit le tiers de la population occidentale à l’époque.

Dans la symbolique médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité. C’était l’animal du diable et des sorcières. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies. L’origine de cette méfiance réside dans le fait que le chat est un prédateur crépusculaire d’une souplesse toute féline, qui peut surprendre par sa vivacité.

Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement (1727) de François-Augustin de Paradis de Moncrif. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un pastiche de la pédanterie. Un certain nombre de lecteurs et de critiques ne discernèrent pas l’intention satirique et l’ouvrage, obscur et maniéré, fut très violemment attaqué.

Malgré de nobles exceptions comme les Chartreux de Richelieu ou le Persan blanc de Louis XV, le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du romantisme : il devint l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au XIXe siècle, il se retrouva également symbole du mouvement anarchiste, à travers son image poétique, autonome et gracieuse.
Le XXe siècle, quant à lui, a gardé cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.


Le Chat dans l'Egypte ancienne: une divinite a part entiere
Pour les Egyptiens, le Chat était aussi une créature divine nee au coeur du ciel dans la constellation du lion. Ainsi, il fut retrouve plusieurs représentations de cet animal aux cotes des déesses Isis et Mephtys. Comme ils s'aperçurent que le Chat pouvait fixer le soleil et la lune sans ciller, ils en déduirent qu'il faisait partie intégrante de Dieu, et qu'il était la pupille de Re et l'oeil d'Horus. Alors il devint le symbole du dieu Ra. Mais comme les Egyptiens s'apercurent que le Chat était très fécond, il l'associèrent a la déesse Bastet, soeur et épouse de Ra, qui protégeait les femmes enceintes. Ainsi, si les gens desiraient les faveurs de cette déesse, ils devaient apporter les meilleurs morceaux de poissons en offrande a sa représentation terrestre, le Chat. C'est pourquoi le Chat demeura le meilleur compagnon des prêtresses devineresses.

En Egypte antique, chaque temple avait ses Chats et ses cimetieres de Chats tout au long du Nil. Ainsi, lorsqu'un Chat mourait, il était momifié comme les pharaons, et son maitre prenait le deuil en se rasant les sourcils pour marquer son respect pour le défunt.

Une autre légende sur les Chats nous vient de l'Egypte: le Chat aurait-il neuf vies? En effet, a cette époque, le neuf était un chiffre important qui représentait l'universalité, l'achèvement, l'unique tout en un. On dit aussi que le Chat perd ses neufs vies a cause de sa curiosité...

Les chats dans la mythologie égyptienne 

Le chat, divinité égyptienne, statue de Bastet.
L'Égypte, tant politiquement que culturellement, n'a pas toujours formé un bloc uniforme. À l'origine, il y avait de nombreux royaumes, dirigés par des tribus, pour la plupart totémistiques, axant leur culte sur des animaux.
On attribuait alors tel ou tel animal à tel ou tel membre, en fonction de ses qualités, de ses services rendus, de son courage, etc. Quand une tribu ou un membre remportait une victoire, il était en droit d'exiger de la part du perdant qu'il adore son totem. Un Empire fut formé sous Ménès, vers le XXXIe siècle av. J.-C., adoptant une religion plus éclectique : des ibis, des aigles, des scarabées étaient adorés et, sûrement, des chats.
Les Égyptiens voyaient les dieux non pas comme de simples esprits, mais comme des entités intelligentes, capables de s'incarner dans tout être ou objet. Une coupe de cristal, décorée de l'image de la déesse à tête de lion Mafdet, date d'environ -3100 : c'est la plus ancienne forme de déité représentée en Égypte. Bastet, la déesse à tête de chat, était à l'origine peinte comme un lion protecteur et belliqueux. Son image, au cours du temps, a été modifiée pour l'associer aux chats domestiques, bienveillants mais sauvages.
Les chats, en tant qu'incarnation de Bastet, étaient momifiés. Le respect qu'ils recevaient après la mort reflète celui qu'ils inspiraient chaque jour de leur vie. L'historien grec Hérodote écrivait que les Égyptiens se postaient autour des incendies pour s'assurer qu'aucun chat n'irait se brûler. À la mort d'un chat, écrivait également Hérodote, la famille était en deuil et se rasait les sourcils, en signe de tristesse[2].

Bubastis et le culte du chat 

Un chat tuant le serpent Apopis.
Bien que le culte du chat soit déjà un mouvement religieux important à l'avènement du Nouvel Empire, il prit de l'ampleur quand Sheshonq Ier développa la ville de Bubastis (arabe : Tell Basta), chef-lieu de la déesse Bastet, située à l'est du delta du Nil. Bastet devint très populaire et importante au sein de la population, représentant alors la fertilité, la maternité, la protection et l'aspect bénévole (dans le sens étymologique, de bon vouloir) du soleil - de même que Sekhmet, elle était appelée l'Œil de Rê. Réunissant des milliers de croyants et autant de pèlerins, le culte du chat était responsable de l'arrivée annuelle d'une population immense dans les rues de Bubastis. Bubastis devint un autre nom de Bastet.

Les chats étaient embaumés puis momifiés.
Près du centre de la cité, on pouvait voir le temple de Bastet. Ce temple était rabaissé par rapport au reste de la cité, pour éviter l'érosion de l'eau, mais a été surélevé par la suite pour éviter les inondations. Hérodote, qui visita Bubastis en -450, disait de ce temple que, s'il n'était pas aussi grand ou n'avait pas coûté autant que ceux des cités alentours, nul n'offrait plus de plaisir aux yeux. Hérodote décrit en détail le temple. Un canal, qui entoure le temple, donne à ce dernier une allure d'île déserte. Dans la cour se trouvait une allée d'arbres, menant vers l'entrée intérieure, qui exposait une statue massive de Bastet, ainsi qu'un nombre important de chats sacrés dont les prêtres s'occupaient grâce aux dons des pèlerins. Ces chats, très respectés, n'en restaient pas moins extrêmement nombreux, et un sacrifice périodique était organisé. Les chats sacrifiés, souvent des chatons, étaient ensuite bénis et momifiés, puis vendus comme reliques sacrées. Bubastis devint un centre de commerce, que ce soit dans la vente du bronze, des sculptures ou des amulettes à l'effigie du chat. Hérodote écrivit que le festival annuel en l'honneur de Bastet qui se tenait dans la cité était l'un des plus populaires, faisant se déplacer des croyants de toute l'Égypte.
Le mercantilisme et l'influence de Bubastis inspirèrent les auteurs de la mythologie judéo-chrétienne. Au VIe siècle av. J.-C., Ezéchiel écrivait :
« Les jeunes hommes d'Aven et de Pibeseth [Bubastis] tomberont par l'épée, et ces cités seront captives[3]. »
— Ezekiel 30:17
Ezéchiel percevait par l'importance de Bubastis, à l'instar de la ville de Ninive, un paganisme et un péché qui vaudrait aux deux villes une punition.
Vers -525, l'Égypte était le principal Empire que la Perse n'avait pas encore conquise. Cambyse II, fils de Cyrus II, se fixa donc l'objectif de changer cet état de fait. Avec son armée, il parcourut 56 km à dos de chameau à travers le désert jusqu'à l'avant-poste égyptien de Pelesium. Ils attaquèrent l'armée égyptienne, qui n'osa pas riposter à la vue des boucliers perses, sur lesquels on pouvait voir un chat de bronze. Cependant, la cité fut défendue plus efficacement grâce aux renforts de l'armée égyptienne, qui mit en déroute les combattants perses.

Traditions funéraires

Les chats étaient vénérés et momifiés.
Hérodote écrivit que les chats qui mouraient, où que ce soit en Égypte, étaient amenés à Bubastis pour être momifiés et enterrés dans le grand cimetière[4]. Cependant, il semble que ce ne fut que très exceptionnel.
L'égyptologue suisse Henri Edouard Naville a trouvé près de 20 m³ de cadavres de chats, et des traces de crémation, des os dans des vases, des puits, de l'argile. À côté de chaque puits, un autel et un foyer, noirci par le feu. La momification est censée permettre au ka (l'esprit) du défunt de retrouver son hôte et y renaître dans l'autre monde. Pour cela, le corps doit rester intact - la crémation interfère avec ce processus. Néanmoins, brûlés ou non, les chats recevaient les rites funéraires et l'embaumement, au même titre que leurs propriétaires.
En 1888, la découverte du temple de Bastet, en dehors de Beni Hassan, amena à l'excavation de près de dix-neuf tonnes de momies et de restes animaux - dont relativement peu de chats. Récemment, Roger Tabor découvrit un autre cimetière félin au temple de Bastet, soulevant une couche épaisse de vingt centimètres de momies compressées par les débris du temple, étalées sur une largeur de six mètres.

 

 

 

 

Le déclin du culte du chat

Le culte de Bastet a été officiellement interdit par décret impérial, vers 390. Le chat en Égypte a donc vu un déclin progressif de son intérêt, bien que resté en tant qu'animal de compagnie, il n'était plus adoré dans les temples. À cause notamment des maladies, et de la peste en particulier, qu'il transmettait, le chat n'a plus, aujourd'hui, l'importance qu'il a eue en Égypte.

Le chat égyptien


Chat serval.
On connaît trois espèces du genre Felis ayant vécu dans l'Égypte antique.
Le chat sauvage d'Afrique ou chat ganté (felis silvestris libyca) est le chat le plus répandu. Espèce endémique, on le retrouve partout en dehors du Sahara et des forêts tropicales. Sa taille varie de 50 à 70 cm et son poids de 3 à 7 kg. D'une morphologie comparable aux Abyssins d'aujourd'hui, il possède un pelage foncé pour les groupes vivant en forêt, plus clair pour ceux vivant dans le désert. Animal de préférence nocturne, il chasse au crépuscule ou durant la nuit. La journée, il se protège de la chaleur dans des terriers ou dans des arbres.
Le chat des marécages ou chaus (felis chaus) est un chat vivant dans les zones humides (on en trouve jusqu'en Asie). Plus grand qu'un chat sauvage, mais court sur pattes, il mesure de 60 à 75 cm pour un poids variant de 10 à 15 kg. Il a un museau long et fin, des pinceaux noirs sur les oreilles et une queue annelée. Son pelage est d'un brun épais ou rougeâtre marqué de bandes noires sur les pattes antérieures.
Le chat serval ou serval (felis serval) est un chat originaire de Nubie (on le retrouve du sud du Sahara à l'Afrique australe). Préférant la nuit, il vit dans la savane. D'une taille moyenne d'environ 70 cm et d'un poids variant de 14 à 18 kg, il possède un corps élancé avec de longues pattes. Son pelage tacheté est d'un brun fauve et s'éclaircit sous son corps. Il a de grandes oreilles, une petite tête et de grands yeux.

Le chat au quotidien 


Momie de chat (Musée du Louvre).
Les Égyptiens de l'Antiquité nommaient le chat par l'onomatopée « miou », dont la transcription est miw au masculin et miwt au féminin (le français utilise également ce genre d'onomatopée qu'on retrouve dans le verbe miauler).
W19 i w E13
ou
W19 i w F28
miw
miw[1]
On pense que la domestication du chat eut lieu en Égypte au cours du IIIe millénaire av. J.-C.. Avant de devenir un animal de compagnie apprécié pour sa douceur, sa grâce et sa nonchalance, le chat est avant tout un animal protecteur. En chassant les petits rongeurs, il protège les silos à grain où les Égyptiens entreposaient leur récolte (notamment le blé), ressource vitale pour ce peuple d'agriculteurs. En chassant les rats, le chat élimine un vecteur de maladies graves (comme la peste). Enfin, en chassant les serpents (notamment les vipères à cornes), il rend plus sûrs les alentours des foyers proches d'où il a établi son territoire.
Il semble que chaque temple possédait ses propres chats dont le « gardien des chats » (poste important transmis héréditairement) avait la charge. Le chat, comme les autres animaux sacrés, avaient un statut particulier dans la société égyptienne. Ainsi il était interdit de tuer ou même de maltraiter les chats, et les contrevenants risquaient une peine très lourde pouvant aller jusqu'à la mort (peine sûrement proportionnelle à l'importance du-dit chat). Diodore de Sicile (un historien grec) décrit une scène s'étant déroulée vers -60 : un char romain écrasa par accident un chat égyptien et en dépit des ordres du pharaon Ptolémée XII, un soldat égyptien tua le conducteur.
Les milliers de momies de chat retrouvées dans des cimetières pour chats peuvent nous faire penser qu'il était l'animal le plus populaire de l'Égypte antique. Cependant, le grand nombre de momies de chats retrouvées peut aussi s'expliquer par sa petite taille (on enterre plus facilement un chat qu'un taureau). Dans les palais, le chat était l'animal domestique par excellence, élevé dans l'abondance. La tradition voulait que leurs maîtres se rasent les sourcils en signe de respect quand le chat venait à disparaître et un deuil de soixante-dix jours avait lieu le temps de sa momification. Le chat accompagne parfois son maître dans l'au-delà sous forme de statuette (ou sculpté sur les sépultures). On trouve également le chat représenté sur de nombreux vases, bijoux et vaisselle, ainsi que dans les peintures (notamment sous le siège de la femme, comme symbole protecteur).